Historique

A Saint Didier, si la Gauche, dans toutes ses tendances, n’a été que ponctuellement majoritaire au Conseil Municipal, elle a eu néanmoins une présence constante et non négligeable, même si elle n’était pas toujours apparente.

Ainsi, au sortir de la seconde guerre mondiale, le Comité de Libération, instance censée régir la commune aux côtés ou en remplacement des municipalités mises en place sous le pouvoir de Pétain, comptait de nombreux Désidériens de gauche (Falcot, Bachelu, Baudinat, Dalla Via, Gidel, Hours, Labro, Lafont, Montagnier, Plagnal, Rabier, Redon, Vanaret …).

Le 26 octobre 1944, c’est une municipalité majoritairement à gauche qui s’installe à la tête de la commune, avec Pierre Falcot comme Maire, Auguste Lafont en 1er adjoint et Marius Vanaret comme 2nd adjoint.

En 1947, les élections sont organisées en France pour élire au suffrage universel direct les conseillers municipaux. Elles sont organisées comme avant guerre, au scrutin de liste, majoritaire à 2 tours. C’est ainsi que jusqu’au changement de scrutin, qui aura lieu pour les élections de 1983, suite à la loi du 20 novembre 1982, il n’y aura plus un élu de Gauche dans les différents conseils municipaux. Les élections de 1947, 1953, 1959, 1965, 1971 et 1977 permettront à quelques personnalités aux idéaux proches de la Gauche de se retrouver élues, mais sans étiquette officielle.

C’est en 1983 que le changement apparaît, grâce au scrutin de liste à 2 tours, avec dépôt de liste comportant autant de candidats que de sièges à pourvoir, avec majorité absolue au 1er tour et majorité relative au 2nd tour, qui donne droit à 50% des sièges à la liste majoritaire, les sièges restants étant fonction des % obtenus par chaque liste.

1983, sous la mandature d’Yves Berger, 3 élus de Gauche entrent en scène : Fleury MONTAGNIER, Gérard HOFFART-MATHES et Jean TIXIER.

En 1989, ce seront 2 élus qui défendront les idées de la Gauche, avec Fleury MONTAGNIER et Pierre ROBIN.

En 1995, Fleury MONTAGNIER et Pierre ROBIN seront à nouveau rejoints par une 3ème élue : Simone BASSINOT.

En 2001, la liste est menée par Pierre ROBIN et deux nouveaux élus l’accompagnent : Nicole PARCEL et Pierre ARNOUD.

En 2008, les 3 sièges sont conservés, Pierre ROBIN est épaulé cette fois par Evelyne DEBARD et Pierre ARNOUD.

Enfin, en 2014, un seul élu reste dans l’opposition au nom de la Gauche, il s’agit de Pierre ROBIN.

 

Voici les élus représentant la Gauche et les Ecologistes depuis 1947 au sein du conseil municipal :

 

Mandature Maire Conseillers de Gauche
1945-1947 Pierre FALCOT Auguste LAFONT
Isidore VANARET
Pierre GIDEL
Marcelle PONCET
Eugène BAUDINAT
Albert HOURS
Henri RABIER
Baptiste GIMBERT
1947-1953 André MICHEL  
1953-1959 André MICHEL  
1959-1665 André MICHEL
André LOISELET 1962
 
1965-1971 André LOISELET  
1971-1977 André LOISELET  
1977-1983 André LOISELET  
1983-1989 Yves BERGER Fleury MONTAGNIER
Gérard HOFFART-MATHES
Jean TIXIER
1989-1995 Yves BERGER Fleury MONTAGNIER
Pierre ROBIN
1995-2001 Claudine FRIEH Fleury MONTAGNIER
Pierre ROBIN
Simone BASSINOT
2001-2008 Claudine FRIEH Pierre ROBIN
Nicole PARCEL
Pierre ARNOUD
2008-2014 Denis BOUSSON Pierre ROBIN
Evelyne DEBARD
Pierre ARNOUD
2014-2020 Denis BOUSSON Pierre ROBIN

 

Voici 2 déclarations faites lors des élections de 1983 et 1989 par les élus de Gauche, lors de la première séance du conseil municipal suivant les élections :

 

1983 : M Hoffart-Mathes fait une déclaration au nom des élus de la LISTE COMMUNALE De la Gauche :

« suite au scrutin du 6 mars, pour la première fois depuis une trentaine d’années, les électeurs de gauche de St Didier au Mt d’Or sont représentés au conseil municipal par 3 élus. Ceci, grâce à la nouvelle loi électorale votée par le Parlement issu de la majorité présidentielle.

Si dans le précédent conseil il n’y avait pas d’élus de gauche, certains points de notre programme de 1977 ont été repris par la municipalité.

Dans ce nouveau CM, nous œuvrerons dans l’intérêt des habitants de la commune en ayant une action constructive pour faire avancer tous les points débattus à notre réunion publique dont voici les principaux :

                Création de logements sociaux et lutte contre la spéculation foncière
                Garde des enfants en dehors des heures scolaires, crèche
                Création d’un comité des fêtes, d’un office municipal des sports
                Etude avec les communes voisines de l’implantation d’un CES et d’un centre de gériatrie

Notre action  ne se bornera pas aux seuls points précédemment énumérés, nous resterons à l’écoute des préoccupations de tous les Désidériens et essaierons d’agir au mieux dans l’intérêt général.

 

1989 : Mesdames Messieurs,

Fort de la confiance manifestée par les électeurs dans les idées défendues par la Gauche et soutenues par des écologistes à st Didier ceci malgré la confusion créée et amplifiée autour du dossier Télébase et malgré l’usage fait par certains de l’apolitisme, certains cherchant plutôt ) prendre la place qu’à défendre l’intérêt communal, nous, élus de Gauche, ferons tout pour faire aboutir les 25 propositions que nous avons fait au cours de la campagne.

Je me contenterai ce soir de mettre l’accent sur ce qui est pour nous prioritaire et urgent.

Nous l’avons dit, il faut un plan d’ensemble pour la commune car il fait mettre un terme à la politique du coup par coup : il faut penser l’avenir, définir une programmation des équipements, s’engager activement et effectivement dans la protection des monts d’or, des espaces agricoles ou boisés comme Les Seignes.

Il faut, et nous nous y attacherons, que la commune reprenne l’initiative afin de maitriser son développement : ainsi il faudra reprendre le dossier de Crécy (Télébase et reste de la zone).

Echec sur le plan de la communication, c’est aussi un potentiel sur le plan urbanistique : l’un des derniers grands espaces, stratégique pour notre avenir, est livré sans cadre à la promotion privée. Et si l’on veut réaliser une opération d’aménagement, pourquoi ne pas utiliser les instruments (ZAC et SEM) permettant la retombée directe du bénéfice de l’opération dans les caisses de la commune plutôt que dans celles de promoteurs ! Pourquoi si l’opération est rentable ne pas rechercher une telle ressource puisque cela correspond à l’objectif poursuivi … a contrario, la solution préconisée par certains, que les urbanistes qualifient de « Mitage » par les maisons individuelles, nous apparaît tout aussi condamnable.

Reprendre l’initiative ce sera ne pas laisser passer l’opportunité constituée au centre par la propriété Trévoux et notre inquiétude à grandi quand nous avons appris que la vente avait été signée discrètement quelques jours avant le 19 mars.

Reprendre l’initiative au plan social ce sera prendre la mesure du fait que moins de 10% de la demande en logements sociaux est satisfaite, que m’on ne nous objecte pas le prix du terrain, l’état a mis en place un système de subvention permettant la prise en charge des surcouts fonciers pour aider les communes qui ont la volonté d’ne réaliser, d’autre part, le quartier des Rivières, quelque peu délaissé, nous emble justiciable d’une réhabilitation indispensable.

Reprendre l’initiative au plan social ce sera écarter les solutions de bricolage comme ce qui se profile pour ‘l’extension de la crèche : nous demandons l’étude d’un véritable centre polyvalent incluant celle-ci et digne d’une commune de près de 6000 hab sur la propriété Trévoux.

Reprendre l’initiative ce sera aussi communiquer autrement et ouvrir en cette année de bicentenaire, de nouveaux espaces de liberté… dans la presse communale par exemple !

Je conclurai en expliquant notre vote pour les scrutins de ce soir. Nous voterons blanc pour l’élection du Marie, nous nous nous porterons candidats pour les postes d’adjoint et notamment pour ceux de 2ème et 4ème adjoint, c’est-à-dire pour les affaires scolaires et l’urbanisme. En effet, l’école est l’un des domaines importants relevant de la compétence communale, mais cette compétence s’exerce sur ‘l’école publique et, sans vouloir rouvrir une quelconque querelle, il nous paraît important que ce poste soit occupé par une personne ayant des liens avec celle-ci. En ce qui concerne l’urbanisme, il n’est pas sain que ce  poste soit occupé par une personne dont l’activité est litée à la valorisation du foncier : promoteur, conseil en immobilier ou gréant de société immobilière. Partout où cela a été le cas, des problèmes ont surgi et St Didier n’aura pas échappé à la règle. Le déblocage de la situation à Crécy d’une part, le fait que l’urbanisme ne se réduise pas au négoce de terrain et à la construction ni une commission d’urbanisme à une commission des permis de lotir justifie au fond notre position !

Enfin, j’ajouterai que sur tous les dossiers nous continuerons à faire des propositions car notre objectif premier n’est pas et ne sera pas de pratiquer une opposition systématique mais bien, comme l’ont fait les élus de gauche sortants, de faire avancer les choses dans le bon sens, c’est-à-dire pour une commune plus solidaire !

Je vous remercie de votre attention.